Histoire de la vitrerie miroiterie
C’était comment à l’époque le travail de vitrier miroitier ?
A l’origine, les maisons de nos ancêtres n’avaient pas de fenêtres. Elles n’apparaissent en France qu’au V°siècle. Ce ne sont alors que des fenêtres … sans vitre !
Au XVe siècle encore, il était très rare, même pour un roi, d’avoir des vitres à ses fenêtres. On se protège alors des intempéries au moyen de planches de bois, toiles cirées, peaux ou même papier.
L’utilisation du verre dans les maisons se démocratise aux 17 et 18ème siècles.
À cette époque, les conditions de travail du vitrier sont très dures, et les salaires sont bas. Pour échapper à l’exploitation, certains vitriers miroitiers partent sur les routes avec leurs outils et leur stock de vitres dans une carriole, et proposent leurs services de villages en villages en se signalant aux cris de « Vitrier ! ».
Qu’est-ce qui a changé ?
Aujourd’hui le vitrier miroitier est un artisan hautement qualifié. Lors de sa formation initiale en vitrerie, qui va du CAP au BTS, il acquiert les compétences techniques nécessaires à la vitrerie miroiterie, et apprend à s’adapter aux nouvelles technologies.
Le vitrier miroitier se doit de posséder des qualifications très diverses, telles que la lecture de plans, la prise de mesures, la vérification d’aplomb et de niveau, ainsi que des compétences en matière d’étanchéité, d’isolation phonique, de domotique, d’électricité et de technologies numériques.
Il jouit d’une véritable reconnaissance professionnelle, et son savoir-faire est très recherché en vitrerie miroiterie. Il travaille principalement dans le secteur du BTP, souvent en collaboration avec le menuisier.
Quel est l’avenir du verre ?
Matériau écologique, d’une grande inertie chimique, recyclable à l’infini, le verre est un matériau naturel, résistant, neutre, objet d’innovations de plus en plus audacieuses.
Il est utilisé dans de nombreux domaines de technologie de pointe : vitrocéramique, pyrex, verre-résine, verre-gel, fibre de verre, et même dans le domaine médical (bio-verre). Le verre dans le bâtiment a un bel avenir devant lui : Non toxique et durable, il est de plus en plus utilisé en vitrerie pour laisser entrer le soleil, la lumière et la nature dans nos maisons. La norme RT 2012, qui a pour objectif de limiter la consommation d’énergie, impose aux nouvelles constructions une surface vitrée d’au moins 1/6ème de la surface habitable d’une habitation, afin de profiter du rayonnement solaire.
L’utilisation du verre n’a jamais été aussi répandue, et n’est donc pas prête de disparaître.
L’arrivée de la découpe laser
Avec l’arrivée de la découpe laser il y a une cinquantaine d’année, l’industrie du verre gagne encore en technicité. Il est aujourd’hui possible de réaliser sur de la vitrerie ou de la miroiterie, des découpes, des gravures, ou des marquages indélébiles, d’une très grande précision. Le laser permet également les micro-usinages, l’élaboration et la création de toutes sortes de pièces en verre.
Le secteur de la miroiterie se perd
Le secteur de la miroiterie se distingue par son savoir-faire traditionnel et l’amour du travail bien fait. Le miroitier est plus un créateur, un artiste, qu’un technicien. Le métier de vitrier est un métier d’art, un peu désuet, qui a hélas tendance à être de moins en moins représenté. Il consiste en la découpe, le façonnage et la décoration de verre de façon artistique.
Les fondamentaux de cette profession si particulière se transmettent principalement du maître à l’apprenti, et ne sont pas ou peu enseignés lors des formations classiques de vitrier miroitier, qui sont plus techniques. C’est un métier de traditions, qui risque de disparaître peu à peu, faute de candidats qualifiés.
